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Étirement ou renforcement? | Izaak Lavarenne, Masso-Kinésithérapeute 

 

Izaak Lavarenne

 
Les gens arrivent souvent voir leur thérapeute avec plusieurs questions pertinentes sur comment s’occuper de soi à la maison.
En tant que thérapeute, nous sommes encouragés par ceci, car c’est signe que le client se responsabilise face à sa santé.
Une des questions qui reviennent souvent estDevrais-je étirer ou renforcer untel muscle selon mon problème?
C’est une question intéressante qui peut être difficile à répondre soi-même en n’utilisant
Internet comme aide, car des informations sont contradictoires sur le net.
 

 Voici donc une façon compréhensible

d'y répondre selon votre condition.

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Le principe d'équilibre musculaire

Pour comprendre cette section, imaginez une corde à linge sur poulies comme dans les cours arrières.

Les deux poulies représentent deux articulations voisines et les cordes du haut et du bas représentent des groupes musculaires qui vont tirer dans deux directions opposées (on imagine que les cordes sont élastiques et peuvent se contracter comme un muscle).

Pour notre exemple, la hanche et le genou seront nos articulations alors que les quadriceps (muscles de la cuisse avant) et les ischio-jambiers (muscles de la cuisse arrière) représenteront nos cordes.

Dans un monde idéal, chacun de ces systèmes dans notre corps présentera des forces semblables de part et d'autres du mouvement pour garder un équilibre musculaire relativement égal. On dit relativement, car à la cuisse, le ratio idéal de force entre le quadriceps et l'ischio-jambier est de 4:3.

Malheureusement, les quadriceps de plusieurs sont trop forts, ou trop tendus. La corde élastique se rétrécit donc d&'un côté (disons le haut de notre corde à linge) et l'autre côté, notre ischio, se trouve étiré pour tenir bon. On a donc une force trop important d'un côté.

Dans ce cas-ci, la première étape serait d'étirer le quadriceps. Ainsi, on diminue la force constante appliquée à notre système.

Ensuite, nous pourrions renforcer les ischio-jambier pour équilibrer la musculature de part et d'autre. Effectuer ces deux étapes nous permet de rétablir l'équilibre et de prévenir des problèmes éventuels.

Il est important de suivre la séquence décrite plus haut car si on commence par renforcer le côté faible de notre équation, on se trouve à rajouter une deuxième force pour contrer la première.

Bien qu'un équilibre soit atteint, il ne faut pas négliger la contrainte que cela impose a nos deux poulies (articulations). Cette restriction aux articulations peut engendrer encore plus de problèmes, ce qui est préférable d'éviter.

 

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Même muscle, selon le temps

Le facteur qui fait qu'on se pose la question à l'étude aujourd'hui est souvent la douleur.

Si le muscle lui-même est douloureux, selon la grande majorité des cas, c'est parce qu'il a été soumis à un stress trop important (en intensité ou durée), et qu'il a dû répondre en se contractant fortement.

Ceci crée plus souvent qu'autrement des contractures qui doivent premièrement être relâchées. Les techniques de relâchement ou d'assouplissement englobent les étirements et le massage (ou automassage).

Une fois la douleur disparue, le muscle ayant repris la majorité de sa fonctionnalité normale est de retour à son état avant le stress qui a causé l'épisode.

Pour aller plus loin dans notre traitement et prévenir d'autres épisodes similaires, il est important de poursuivre le traitement en passant en phase de renforcement de ce même muscle.

Ainsi, on retrouve d'abord l'équilibre, puis on augmente la capacité de notre muscle pour que les activités qui étaient très demandantes dans le passé le soient moins dans le futur.

Le muscle doit donc utiliser un moins grand pourcentage de sa capacité pour réaliser le même travail, ce qui le protège de ce surménager.

Si on fait un parallèle avec la section précédente, le renforcement dans le but d'augmenter la capacité générale de notre système musculaire se ferait après avoir trouvé un équilibre musculaire.

L'ordre de priorité serait donc premièrement de relâcher notre muscle trop fort, deuxièmement de renforcer notre muscle trop faible, et finalement de renforcer les deux groupes musculaires tout en gardant un équilibre relatif entre ces deux-ci.

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Petits concepts à garder en tête

Il ne faut jamais oublier que le muscle est une structure contractile.

La contraction, par définition, consiste en un passage d&'une position allongée ou étirée, à une position rétrécie ou contractée.

L'amplitude ou la grandeur de ce mouvement déterminera en partie la force de contraction, vu que plus le muscle est allongé, plus il peut se contracter.

En comprenant ceci, on voit les étirements d'un œil différent. Ils ne servent pas seulement à préserver une amplitude articulaire maximale, mais contribuent aussi à la force de contraction musculaire.

Depuis le début de cet article, nous avons postulé que les muscles trop tendus pouvaient profiter de bons exercices d'étirement, puis d'un bon renforcement pour éviter le retour des tensions.

Nous avons aussi vu que pour augmenter la force des muscles plus faibles, le renforcement certes, mais aussi l'étirement peuvent être indiqués.

On comprend donc que l'étirement (ou assouplissement) et le renforcement musculaire ne sont pas mutuellement exclusifs, mais bien synergiques quand utilisés avec perspicacité.

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Conclusion

La question d'origine de cet article, « étirer ou renforcer selon ma condition? », devrait maintenant avoir évolué un peu grâce à votre compréhension en quelque chose comme « quoi et quand étirer, quoi et quand renforcer en fonction de ma condition? ».

Le corps bénéficiera, à long terme, toujours à être plus fort et plus souple, l'enjeu est maintenant plus une question de priorité qu'une question d'un versus l'autre.

Bien que la situation se révèle être plus grise que noire ou blanche, le corps de cet article devrait vous permettre de naviguer assez bien de façon autonome.

Évidemment, les cas précis ne sont pas tous étayés dans ces quelques mille mots, mais lorsque vous rencontrerez des situations pour lesquels vous ne vous sentez pas assez bien outillés, votre professionnel de la santé sera toujours là pour vous donner un coup de main.

 

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Izaak Lavarenne, Masso-Kinésithérapeute NDG

Izaak.lavarenne@cliniquealtermed.com

 

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