Mobilisation et manipulation :
L'un ne vient pas sans l'autre
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Vous avez probablement déjà entendu le terme mobilisation.
Utilisé par les kinésithérapeutes, des massothérapeutes spécialisés, la mobilisation est une technique d’intervention thérapeutique manuelle qui répond à quelques besoins.
Malheureusement, c’est une action qui est très mal comprise du public en général et qui gagne à être comprise, car les effets qu’elle produit s’en trouveraient améliorés.
Elle est aussi souvent confondue avec la manipulation, qui est une technique bien différente sur plusieurs points.
On survolera aussi dance cet article, les bienfaits des manipulations et ce que vous pouvez faire pour maximiser l’efficacité de celles que votre kinésithérapeute vous administrera lors de votre prochain traitement.
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Définition
La mobilisation est par définition, une « un mouvement passif, doux et lent [effectué par le thérapeute] respectant le jeu physiologique de l’articulation ».
C’est donc, après un massage de détente général qui sert de préparation, le thérapeute lui-même qui prendra le segment visé par l’intervention, et qui le fera bouger dans certains axes de mouvement.
Le terme passif dans la définition fait référence au fait que le client reste inactif. Il ne doit ni aider, ni résister au mouvement que le kiné (kinésithérapeute) tente d’effectuer.
Le jeu physiologique fait référence à l’amplitude articulaire permise par les structures actives telles que les muscles.
La mobilisation vise les muscles problématiques et les patrons de mouvement qui peuvent avoir été modifiés pour entrainer les sensations désagréables qui ont poussé le client à consulter.
La vitesse d’exécution est cruciale, car si exécutée trop rapidement, la technique peut provoquer des spasmes musculaires qui nuisent à la progression du soin.
La technique en question, par le relâchement des structures de support (notamment les muscles), se trouve à créer plus d’espace dans les articulations touchées, ce qui permet souvent à l’ossature de retrouver son alignement souhaitable par elle-même.
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Mobilisation vs Manipulation
La différence entre la mobilisation et la manipulation sembler minime à un œil non-entrainé, mais la réalité est que ce sont deux familles de techniques complètement séparées. La manipulation, souvent appelée thrust, est « un mouvement bref, rapide et sec [effectué par le thérapeute], respectant le jeu articulaire».
Dans cette action, le praticien doit utiliser un geste rapide pour surprendre le muscle en allant plus vite que la contraction associée au réflexe d’étirement musculaire (spasme). Voilà une des différences fondamentales qui séparent les deux techniques.
Alors que la mobilisation se concentre sur la réponse musculaire, la manipulation fait de son mieux pour l’ignorer. En allant plus rapidement, on s’attaque directement à l’articulation pour réduite la pression qui y est contenue.
Si nous admettons que la majorité des dérangements et déplacements articulaires sont causés par des muscles qui appliquent trop de tension par-ci ou par-là (l’autre alternative serait un choc quelconque), il est bien plus logique de tenter de prendre en compte la réponse musculaire afin de régler la source du problème.
De plus, les dernières décennies nous ont appris que la mobilisation est beaucoup plus sécuritaire que la manipulation, car quoi qu’inoffensive si bien réalisée, la manipulation peut causer des lésions si effectuée avec trop d’amplitude ou selon un mauvais axe.
Il n’est pas rare aussi d’entendre que le soulagement apporté par la manipulation, bien que très intense, ne perdure pas dans le temps, contrairement à la mobilisation. Une explication possible de ceci est que la musculature se trouvait en cause et qu’elle n’ait pas été adressée dans le traitement.
En fin de compte, les vitesses d’exécution, les principes physiologiques exploités et les résultats sont tous des points de divergence entre ces deux familles de techniques thérapeutiques aux noms similaires.
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Bénéfices des mobilisations et comment les maximiser
L’intégration des mobilisations dans votre traitement de massage a plusieurs bénéfices que vous avez peut-être pu comprendre dans les paragraphes précédents. L’objectif direct de la mobilisation est d’étirer la musculature pour qu’elle puisse retrouver son amplitude de contraction et son élasticité maximale.
Ainsi, les contractures résiduelles sont forcées de se dissoudre et les grippages possibles diminuent.
Avec une musculature plus relâchée et moins restrictive, la mobilisation permet aussi au thérapeute de remontrer au corps les axes de mouvement naturels et optimaux qu’il devrait emprunter pour construire ses mouvements.
En modifiant les axes de mouvement déficients, on évite que le corps reprenne ses mauvaises habitudes motrices qui peuvent ramener les contractures qui étaient problématiques.
Un autre bienfait intéressant d’intégrer les mobilisations au massage est la relaxation profonde qu’elles apportent.
Plus que des simples pressions au niveau de la peau et des structures sous-jacentes, le fait de mobiliser les segments passivement dans des amplitudes raisonnables peut donner l’impression au client qu’il se fait bercer. Cet état de relaxation profonde plonge le système nerveux dans un état second parasympathique qui favorise la récupération autant au niveau psychologique que physiologique.
Malheureusement, le plus gros obstacle à la bonne application des mobilisations est la résistance offerte par le client. Rencontrée surtout quand le client n’est pas familier avec ces techniques ou son thérapeute, une telle résistance renverse les effets souhaités.
Au lieu de se laisser bercer pour relaxer, la résistance active peut même parfois garder le client réveillé ou même préoccupé par ce que le thérapeute essaie de faire.
En tant que professionnel, il est décevant de rencontrer cet obstacle, sachant pertinemment que la mobilisation ferait le plus grand bien.
Après avoir essayé quelque peu, on se retrouve alors à se tourner vers d’autres techniques qui sont peut-être moins efficaces pour le cas échéant.
Pour aider votre thérapeute à vous aider, faites de votre mieux pour relâcher votre musculature complète et rappelez-vous que vous êtes entre les mains d’un professionnel qui ne veut que vous aider.
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Conclusion
Finalement, les mobilisations ne sont que des techniques assez simples à comprendre, consistant d'un mouvement doux, lent et passif.
Les différences entre les mobilisations et les manipulations sont évidentes, que ce soit la vitesse, le principe physiologique ou même la nature des résultats obtenus.
Maintenant que vous comprenez la visée de votre thérapeute lorsqu'il intègre des mobilisations dans vos traitements, vous saurez qu'il vaut mieux relaxer et avoir confiance pour maximiser les résultats.
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Source
Académie de massage Scientifique, manuel de formation, kinésithérapie avancée, 2015. Meena Sran and Karim Khan (2002 juil. 09), Spinal manipulation versus mobilization. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC116626/.
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