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Mechanical Neck Pain | Florence Charbonneau-Dufresne, Physio PLT and NDG 

 

Florence Charbonneau-Dufresne

Selon Hogg-Johnson et al. (2009), la prévalence sur 12 mois des douleurs cervicales idiopathiques chez les adultes se situe entre 12,1 % et 71,5 %, les estimations moyennes étant de 30 % à 50 %. En outre, 50 à 80 % des personnes souffrant de douleurs cervicales n'ont pas de pathologie sous-jacente spécifique ou de cause patho-anatomique. C'est ce qu'on appelle la "cervicalgie mécanique". Ces personnes se présentent généralement à la clinique avec des antécédents de douleurs cervicales (plusieurs épisodes de douleurs cervicales sur une longue période). Elles rapportent un début insidieux de la douleur qui a potentiellement commencé après une activité prolongée ou une posture soutenue.

Présentation clinique classique
Les patients ressentent généralement une douleur modérée et/ou intermittente qui peut être soit aggravée soit atténuée par des mouvements et des postures spécifiques. Par exemple, la douleur peut s'exacerber lorsque le patient tourne la tête à droite ou à gauche et après avoir passé une journée entière à travailler sur un ordinateur. Les symptômes sont généralement meilleurs le matin et s'aggravent au cours de la journée avec l'activité. La douleur est souvent localisée dans la région du cou et peut s'étendre à l'omoplate et au haut du dos. Occasionnellement, elle peut être présente dans le bras, plus comme une douleur que comme une douleur vive. La douleur fulgurante dans le bras est plus souvent liée à une radiculopathie cervicale (compression nerveuse au niveau du cou) et ne fait pas partie de la présentation de la cervicalgie mécanique. De même, les patients souffrant de cervicalgie mécanique ne présentent généralement pas de symptômes neurologiques tels que des engourdissements, des picotements ou une faiblesse neurologique.

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Facteurs de risque
Les femmes sont plus exposées que les hommes au risque de développer une cervicalgie mécanique. L'âge avancé augmente également le risque et la génétique peut jouer un rôle. Parmi les autres facteurs de risque physiques, citons la posture prolongée, les antécédents de douleurs cervicales, les exigences professionnelles élevées et l'activité sportive ou professionnelle. Une prévalence plus élevée est également associée à certains facteurs psychologiques, notamment l'anxiété, la dépression et un faible soutien social ou professionnel.  

Diagnostic
Le diagnostic clinique de la cervicalgie mécanique repose sur les symptômes du patient et l'évaluation physique par un kinésithérapeute. Il n'est pas nécessaire de recourir à l'imagerie car la cervicalgie mécanique n'est pas corrélée à des modifications structurelles de la colonne vertébrale ; un individu peut présenter cette affection quels que soient les résultats de ses radiographies. Le physiothérapeute évaluera la mobilité, la force et le contrôle du cou de la personne. Cela permettra d'identifier les problèmes et de planifier le traitement en conséquence.  

Options de traitement
La plupart du temps, les patients souffrant de cervicalgie mécanique ont une mobilité réduite du cou et une faiblesse des muscles profonds du cou (noyau du cou). Les traitements de physiothérapie varient en fonction des résultats individuels du patient lors de l'évaluation physiothérapeutique. Pour augmenter la mobilité du cou et du haut du dos, le traitement peut inclure une thérapie manuelle (mobilisations et manipulations) et un traitement musculaire (massage, aiguilletage à sec, libération myofasciale, mobilisation fasciale assistée par des instruments, etc.) Le physiothérapeute fournira également au patient un programme d'exercices à domicile comprenant des exercices de mobilité du cou et des étirements.

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Pour obtenir des résultats à long terme, il est important de réapprendre à renforcer correctement les ceintures du cou et des épaules afin d'assurer une stabilité dynamique optimale du cou, c'est-à-dire de stabiliser la colonne cervicale pendant les mouvements des membres supérieurs. En outre, plusieurs muscles du cou s'attachent également à la clavicule et à l'omoplate. Il est donc important de renforcer les muscles de la ceinture scapulaire afin d'optimiser la fonction des muscles du cou. Sachez que le processus de renforcement peut prendre du temps et qu'il est important que les patients fassent leurs exercices régulièrement.

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Les physiothérapeutes fourniront également au patient une éducation personnalisée en matière d'hygiène posturale liée à l'activité. Il peut s'agir de faire des pauses toutes les 30 minutes lorsqu'il est assis devant l'ordinateur ou lors de toute activité posturale prolongée.

Par Florence Charbonneau-Dufresne, M.Sc., pht Physiothérapeute agréée
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